Beaucoup de curiosité vous attendent à Plombières-lès-Dijon. Voici les plus proches de votre cheminement.
Remplaçant un édifice du XIIe, l'église Saint-Baudèle XV-XVIe, fut remaniée deux siècles plus tard. Son beau clocher octogonal en tuiles vernissées dont les faces sont différentes les unes des autres, ne doit pas faire oublier son élégant portail néo-Renaissance reconstruit au XIXe. Après la Révolution, l'église fut mise en vente en 1793 puis devint le Temple de la Raison. Il faudra attendre le XIXe pour la réhabiliter, reconstruire les trois nefs néo-gothiques et la doter de beaux vitraux. Sur le côté sud, on trouvera un cadran solaire surmontant une salamandre sculptée.
Au XVIIIe, le nombre de maisons de maître et maisons de plaisance était si important qu'on surnommait la ville le "Petit Versailles". Presque en face de la mairie, de l'autre côté de la rue, la résidence des évêques de Dijon construite au début du XVIIIe est protégée par de belles grilles en fer forgé. Couverts de tuiles vernissées, les bâtiments s'organisent autour de la cour d'honneur tandis qu'un vaste parc s'étend jusqu'à l'Ouche. À la fin du XIXe, le domaine est complété par des constructions supplémentaires. La propriété fut transformée en séminaire en 1821. Pendant la guerre de 1870, ce séminaire servit d'hôpital militaire. En avril 1871, remis en état, il rouvre ses portes jusqu'en 1911, accueillant entre autres, le célèbre Chanoine Kir.
La tradition affirme que dès ces années-là, en observant la rivière, il imagina la possibilité de créer un lac. Le séminaire sera ensuite transféré à Flavigny-sur-Ozerain.
En 1946, la compagnie CRS 81 s'y installe, puis en 1962, la compagnie CRS 40. Enfin, en 1989, le ministère de l'intérieur rachète les bâtiments au département. Malgré ses diverses occupations, la résidence a conservé de belles boiseries et des décors en stuc.
Séparée du château des évêques par le bief de l'Ouche, la maison des Gauthier, Conseiller du Roi Louis XIV, Maître en la Chambre des Comptes, fut dressée au XVIIe. Aujourd'hui, l'ensemble comprend la chapelle accolée au colombier rond XVIIe et deux bâtiments des XVII et XIXe.
Une intense activité se développa à Plombières-lès-Dijon sur les rives de l'Ouche, les laveuses. Ces dames se louaient à la semaine pour décrasser le linge dans la rivière, quelle que soit la saison. En 1875, on comptait une dizaine de buandiers, une vingtaine en 1889 selon l'annuaire du commerce. Les buandiers embauchaient 7 à 9 laveuses selon les besoins. Ils ramassaient le linge dans les rues de Dijon, rapportant à chaque voyage plus de 350 draps en supplément du petit linge. On disait en ces temps-là que Plombières mettait tout Dijon en lessive !
Le bief de l'Ouche, creusé à bras d'hommes, alimentait les nombreux moulins. Il ne subsiste du moulin Tamiset, que la voute qui enjambe le bief. Il fut d'abord une papeterie connue au XVe. En 1810, il céda la place à une filature. Plus loin s'activaient le moulin à blé, puis le moulin Bruan, seconde papeterie démolie lors du creusement du canal. Plus en aval encore, le moulin Vesson (Vaisson) et le foulon disparurent également. On construisit également un moulin à pomme de terre en 1817. Plombières fut à la pointe des techniques en matière de moulins.
Le moulin à grain qui fut aussi moulin à moutarde, sera occupé en 1923 par la Société bourguignonne des cacaos, la Soboca, spécialisée dans la couverture du chocolat, puis par ADM Cocoa.
Pour en savoir plus sur Plombières-lès-Dijon : http://www.echodescommunes.fr/commune_cote-dor_plombieres-les-dijon_491.html